ECRITURE ET RITUELS Les rituels étaient réservés aux seuls initiés : les tohuka, c’est à dire les chefs spirituels. L’écriture rongo-rongo -la grande parole ou la parole sacrée- est venue, selon la tradition orale avec Hotu Matua leur premier roi. Il était Maori rongo-rongo. Hotu Matua était à la fois un chef politique et spirituel car la connaissance suprême appartenait à un grand maître : le Maori rongo-rongo. Mais chaque Tohuka avait ses domaines : le tissage des filets, l’astronomie, la danse, les semailles et les moissons, la pêche. On peut donc supposer que chaque tablette de la connaissance avait sa spécificité et que seul le Maori rongo-rongo en avait toutes les clés. L’écriture s’enseignait pourtant dans des écoles initiatiques qui accueillaient des jeunes gens, les plus doués. Seules les paroles connues par les gens du communs étaient dessinées et travaillées en sémantique. La tradition polynésienne au sujet du langage était particulière. Elle comportait plusieurs degrés : Le premier degré était celui de tout un chacun : ce sont les mots courants, ceux de tous les jours, ceux des actions de la vie. Tout Polynésien parle ce premier degré. Le second degré est celui des chefs politiques. Pour leur parler, il fallait un interprète ou maître des cérémonies. Cela existe encore aux Îles Tonga. Pour demander une audience au roi, il faut obligatoirement un interprète ambassadeur. Le Roi ne s’abaisse pas à parler comme un sujet. Puis vient le langage des poètes. Le troisième degré est celui des chefs spirituels ayant connaissance de l’écriture sacrée. L’écriture sacrée de l’Ile de Pâques, le rongo-rongo était tabou. Il n’y a actuellement plus aucun Tohuka en Polynésie capable de la lire. A présent, avec la science, qu’en est-il des mystères de l’Ile de Pâques ? L’étude des langues et des toponymes, celle des végétaux et des pollens, les données concernant la navigation, les études génétiques et les datations précises en archéologie permettent d’en retracer toute l’histoire. Et de tous ses mystères, de tous ses tabous, seul celui de l’écriture demeure. A ce jour, quatre linguistes se sont hasardés à son déchiffrement. Les Polynésiens ne se retrouvent pas dans leurs obscures et contradictoires explications et aucun des Tohuka linguistes n’a encore adhéré à leur démarche. Retour accueil Rongorongo Voir mes recherches Mes coordonnées
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