1953 * L’île est définitivement libérée de la Compagnie Williamson et Balfour
qui exploite la terre. La marine nationale gouvernera encore jusqu’à
l’administration civile qui prendra la relève à partir de 1966.
1955 * Commencement d’un programme de travaux en archéologie avec
l’extraordinaire expédition de Thor Heyerdhal. Pour la première fois un moai est
relevé sur l’Ahu Ature Huki. L’archéologue découvre des manuscrits écrits depuis
1936 par
des Pascuans, portant sur les signes rongorongo et la tradition orale. Il prend la peine de les
photographier. L’un d’entre eux appartient à Esteban Atan, et disparaîtra lors
du naufrage de ce dernier (photo ci-dessus)
; d’autre sont exposés au Musée Kon-tiki à Oslo ou appartiennent à des
collections privées.
1957-1958 * Le scientifique allemand Thomas Barthel séjourne à Rapa Nui et fera
une enquête sur ces manuscrits. Il en découvrira un autre : celui qui porte un
nom sur chacune des pages Pu-ara-hoa, qui fut gardien de la tradition orale et
astronome durant le siècle précédent. En 1963 il publiera ses recherches sur le
rongorongo et un répertoire complet des signes de la plupart des tablettes
dispersées dans le monde.
Tablette Mamari et répertoire de Barthel – Montage Lorena Bettocchi
-
http://www.rongo-rongo.com/repertoire_barthel_mamari.php
Montage Lorena Bettocchi
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http://www.rongo-rongo.com/repertoire_barthel_aruku-kurenga.php
1960 * William Mulloy dirigera la restauration de l’Ahu Akivi avec Gonzalo
Figueroa qui avait auparavant participé à l’expédition norvégienne.
1962 * A Paris, le Docteur Henri Reichlen présente une tabatière couverte de
signes rongorongo. Elle se trouve à présent au Musée de l’Homme.
Photo courtoisie Musée de l’Homme de Paris
1967 * Le premier vol commercial à l’Île de Pâques fait savoir au monde entier
qu’elle n’est plus coupée du monde. L’artisanat va reprendre avec force et
vigueur et des tablettes rongorongo vont à nouveau être sculptées. Elle le
seront tout d’abord à partir de souvenirs des anciens. On verra naître une autre
forme d’écriture. Puis des copies des différentes tablettes dispersées dans le
monde réintègreront le Museo Antropologico Padre Sebastien Englert à Rapa Nui.
1968-1970 * W. Mulloy et William Ayrès qui vient de l’Oregon, restaurent le
complexe cérémonial de Tahai situé à de Hanga Roa. On ne trouvera aucune
tablette. Pourtant certaines furent cachées à Tahai dans un ahu selon Ramón Te
Haha (1914 à K Routledge).
1970 *
Le Docteur Ramon Campbell et Jorge Silva Olivares de Vaparaiso publient un
condensé sur le rongorongo.
Le docteur Campbell reconnaît comme troisième type d’écriture : les tracés du
poisson de Conception.
Il devient propriétaire d’une pierre gravée, un oreiller (ngarúa). Elle sera vendu
lors de liquidation de sa succession. Nous ne connaissons pas sa destination
finale.
Image du fonds documentaire du Doctor Campbell – Courtoisie Museo Fonck
1972 * Restauration par ces deux
archéologues de l´Ahu Hanga Kio’e au nord de Tahai et de l’Ahu Uri A Urenga à
l’intérieur, qui a une orientation astronomique bien précise. William Mulloy
séjournera dans l’île en se livrant à d’autres restaurations et en enseignant
son art et sa technique à d’autres archéologues. Il intervient sur l’Ahu Aka Pu
et le site d’Orongo. Il quittera ce monde en 1978. Il existe une stèle de
commémoration sur le site de Tahai. Dans sa bibliothèque annexée au Museo du
Père Sébastien Englert à Hanga Roa on a trouvé de pages de manuscrits anciens en
sommeil.
1976 * L’Ahu O Kava commencé par William Mulloy est terminé en 1978 par Sergio
Alejo Rapu, le premier archéologue pascuan et Gonzalo Figueroa.
1979 * Les Chiliens Sergio Alejo Rapu et Andrea Seelenfreund, avec le
Nord-Américain Charles Love restaurent l’Ahu Tautira et l’Ahu Ko Peka Tae Ati
dans le petit mouillage de Hanga Roa.
1978-1980 * Sergio Alejo Rapu et José-Miguel Ramirez Aliaga restaurent l’Ahu
Riata à Hanga Piko.
1992-1995 * Première grande phase de la restauration de l’impressionnant Ahu
Tonga Ariki, dévasté par un raz-de-marée en 1960. C’est l’archéologue chilien
Claudio Cristino qui entreprend la restauration.
1995 * Inauguration de l’Ahu Tonga Ariki enfin restauré, au cours d’une
cérémonie initiatique du mana tupuna que l’on peut traduire par la cérémonie
célébrant le lien spirituel à la gloire des ancêtres polynésiens. Les chefs
coutumiers et représentants culturels de toute la Polynésie seront présents
ainsi qu’en mai 1995 au marae de Taputapuatea dans l’Ile sacrée de Raiatea, en
Polynésie Française.
1995 * l’Île de Pâques est inscrite au PATRIMOINE MONDIAL DE L’HUMANITÉ PAR
L’UNESCO.
Durant la deuxième moitié du 20ème et ce début du 21ème siècle, les Rapa Nui ont
réorganisé leur vie, étudié, voyagé, conservé leurs coutumes et leur langue l’ARERO
RAPA NUI moderne. Aucun d’entre eux n’a pu déchiffrer le grand rongorongo. Les
Anciens ne le faisaient pas. Les Anciens, les initiés Maoris Rongorongo
proposaient la grande récitation des signes, en sémantique. ‘Timo te ako-ako’.
L’enseignement des signes. La grande étude. Aucun linguiste n’a pu lire les
tablettes. Et pourtant, certains ont essayé… Nous en reparlerons dans un mémoire
consacré au respect des anciens. Ce sont les femmes, autrefois interdites
d’initiation en matière d’écriture, qui gagnent le concours des tablettes
rongorongo à la Tapati. Elles s’inspirent des vieilles photographies ou des
fac-similés des tablettes qui sont revenues au Musée du P. S. Englert à Hanga
Roa.
Maria et Paula sont
gardiennes du parc archéologique
La plus jeune Paula Tepano, est
une descendante de la tribu Hotu Iti qui détenait les tablettes envoyés à
Monseigneur Tepano Jaussen.
Elle gagne tous les ans le concours du meilleur tracé rongorongo lors de la fête
annuelle de la Tapati
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En espagnol - www.isla-de-pascua.com
Le répertoire de
Barthel
Pour la tradition orale propre au Peuple Rapa Nui le Copyright à
des fins commerciales
leur revient de droit (Loi indigène ONU)
LORENA BETTOCCHI
lorena@rongo-rongo.com
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